Pourquoi faire une étude de sol ?

Que ce soit en matière de composition (chimique, organique et minérale) ou de mécanique des sols, chaque parcelle à ses atouts et ses faiblesses.  

En effet, certaines particularités d’un terrain peuvent parfois freiner un projet de construction ou repousser la signature d’un acte de vente. Et, justement, tout l’enjeu de l’étude géotechnique repose sur des analyses et des tests menés dans le but d’apporter des informations précises sur les composants et le comportement des sols.  

Aussi bien en termes de détermination des risques de mouvements de terrain et de la capacité portante des couches homogènes superposées d’un sol (appelées horizons), qu’en termes de composition ou de perméabilité, l’étude de sol peut s’avérer cruciale pour s’assurer du bon déroulement d’un projet de construction ou comprendre l’origine de désordres sur habitation et y remédier.  

Réalisée par des experts en géotechnique, l’étude de la nature du sol et du sous-sol d’un terrain remplit différentes missions, allant de l’établissement de mesures préventives pour la construction jusqu’au contrôle de l’implantation de fondations existantes…  

Qu’est qu’une étude géotechnique ?

Une étude géotechnique est principalement liée à la mise en œuvre de moyens humains et techniques liés à l’analyse des propriétés géologiques, chimiques et mécaniques d’une parcelle en vue de prévenir et de gérer les risques de sinistre.  

Elle vise ainsi à déterminer le comportement des sols sous l’action des efforts qu’ils subissent naturellement et lors de travaux de construction. 

On peut mettre en lumière plusieurs étapes de l’étude sol, entourant notamment son déroulement au sens large :  

  • Mise en contexte (étude des plans de coupe, documentation, étude du contexte géographique et géologique). 
  • Prélèvements d’échantillons : forage, sondage carottage… 
  • Réalisation d’essais in situ suivis de l’analyse des échantillons. 
  • Dépôt d’un rapport effectué par l’ingénieur géotechnicien. 

Même si l’on peut décrire une étude de sol au travers de son fonctionnement global, il faut savoir que cette dernière peut faire appel à de nombreuses expertises selon les problématiques rencontrées. Parmi elles, on peut citer par exemple le risque sismique, le risque d’affaissement ou d’effondrement, ou encore le risque de glissement de terrain

On distingue différents types d’études géotechniques selon l’avancée d’un projet de construction : l’étude de sol préalable, l’étude de conception et l’étude. La première est réalisée lors de la réflexion sur un projet de construction afin d’en établir sa faisabilité et son budget (par exemple avant l’achat d’un terrain à bâtir), la deuxième précède le démarrage des travaux, tandis que la troisième se déroule pendant leur exécution. 

Visée des études de sol G1, G2, G3 et G4

Les études géotechniques ont été clairement définies et distinguées en 5 missions d’ingénierie géotechnique G1 à G5 par la norme NF P 94-500 de novembre 2013 pour suivre toutes les étapes de conception et réalisation d’un projet de construction et contribuer ainsi à la maîtrise des risques inhérents aux sols. Ces missions sont elles-mêmes subdivisées en différentes phases. 

Les missions géotechniques s’enchaînent selon les 3 grandes étapes du projet de construction : étape préalable (missions G1), étape conception (missions G2) et étape réalisation (missions G3 et G4). 

L’étude de sol préalable (G1) et l’étude géotechnique de conception(G2) sont basées sur l’identification de faiblesses potentielles des sols pouvant exiger des précautions particulières dans le cadre d’un projet immobilier. 

L’étude de sol de type G1-ES (phase Etude de Site) repose sur l’identification du risque géotechnique sans étude approfondie. C’est une mise en contexte résultant principalement d’une analyse documentaire (étude cartographique et bibliographique, Plan de Prévention des Risques, …) ou/et d’une ou plusieurs visites due terrain.  

Si l’étude de sol préalable G1-PGC (phase Principes Généraux de Construction) émet des mesures de prévention du risque et des prescriptions constructives, l’analyse de sol de type G2 s’assure que les recommandations soient bien adaptées à la conception du bâtiment ou de l’ouvrage d’art en phase Avant-Projet puis en phase Projet.  

À ce stade précédant la construction, le professionnel chargé des missions G2-AVP et G2-PRO effectue des relevés et des essais concrets sur le terrain (comportement des sols, sondages) ou en laboratoire, puis rédige un rapport d’expertise de sol détaillé. Celui-ci permettra au Maître d’Ouvrage d’établir le Dossier de Consultation des Entreprises (DCE). 

Au-delà des phases G1 et G2, la nature des interventions est exécutive, et dépasse les prémices du projet.  

Par conséquent, l’étude et le suivi géotechnique d’exécution (G3), réalisée pour l’entrepreneur des travaux, contrôle la conformité des ouvrages. Ce type d’étude de sol poussée peut également donner lieu à des mesures correctives. Les études de sol G4, quant à elles, concernent la supervision de l’exécution de projet pour le Maître d’Ouvrage, afin de s’assurer de la conformité des hypothèses géotechniques retenues par le géotechnicien en charge de la mission G3. 

Notons que la mission géotechnique G5 permet de réaliser à n’importe quelle étape un diagnostic géotechnique basé sur l’existant (levée de doute, intervention post-sinistre…) 

Étude de sol obligatoire : dans quels cas ?

Une étude de sol peut être exigée par un constructeur, par un banquier ou un assureur, ou encore par une mairie lors du dépôt d’une demande de permis de construire, quand la situation du terrain au regard d’un risque géotechnique clairement identifié sur son territoire le nécessite (par exemple la présence de carrières souterraines sur la commune). 

Ces derniers sont généralement recensés dans un Plan de Prévention des Risques (PPR) tels que miniers (PPRM), mouvement de terrain (PPRMT), retrait-gonflement des argiles (PPR-RGA)…

L’obligation d’assurance dommage-ouvrage qui incombe au Maître d’Ouvrage lors de la construction d’un bâtiment lui garantit d’être remboursé des travaux de réparation d’un sinistre de nature décennale. Cette garantie doit être souscrite avant le démarrage des travaux, de plus en plus d’assureurs exigeant pour cela qu’une étude G2-AVP, voire G2-PRO, soit réalisée

En outre, le respect des règles de l’art ou des normes volontaires lors des travaux de construction, notamment le DTU 13.1, rendent désormais incontournable la fourniture aux entreprises en charge de l’exécution des travaux d’une étude G2-PRO par le Maître d’Ouvrage

Mais, l’étude de sol est-elle obligatoire lorsque l’on projette de vendre un terrain ?  

La réponse est régie par le Code de la Construction et de l’Habitation soulignant le caractère obligatoire de l’étude de sol sous certaines conditions.  

Premièrement, un terrain non bâti constructible concerné par un PPR-RGA d’aléa moyen ou fort, c’est-à-dire situé dans  une zone exposée au phénomène de mouvement de terrain différentiel consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols au regard de l’arrêté législatif de la loi ELAN (2020) se doit d’être expertisé.  

En ce sens, une étude géotechnique préalable devra donner lieu à un rapport d’expertise identifiant le profil géologique du terrain, les risques géotechniques majeurs, et donnant une première approche des mesures de construction préventives tenant compte du risque de retrait gonflement des argiles. En cas de projection de vente, cette étude géotechnique préalable, plus communément appelée étude de sol G1 ELAN, est à la charge du vendeur

En deuxième lieu, un projet de construction de maison individuelle ou la réalisation d’une extension de plus de 20m sur une zone classée RGA doit faire l’objet d’une étude de sol de conception (G2).  

A la charge du Maître d’Ouvrage, donc de l’acheteur, cette mission géotechnique analyse l’adéquation des prescriptions constructives avec les propriétés du sol. 

Faire appel à un professionnel en étude de sol

Vous vendez un terrain à bâtir dans une zone exposée au risque argile, ou réalisez des travaux de construction ?  

La réalisation d’une étude de terrain faisant appel à l’expertise d’un professionnel en géologie, ou d’un expert en sondage et en forage vous permet d’être en conformité avec la loi ELAN ou les exigences de votre assurance dommage-ouvrage.  

En effet, des professionnels en reconnaissances géotechnique tels que PONTIGNAC sont en mesures de mener les investigations nécessaires à la réalisation des études de sol de votre terrain, que ce soit pour l’établissement d’un diagnostic géotechnique, ou la détermination de la composition et la mécanique des sols et sous-sols.    

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